Environnement

Dès les premières ébauches de ce qui deviendra Calais Port 2015,
les problématiques environnementales ont été intégrées dans la conception.

L’impact hydro-sédimentaire

L’extension du port en mer posait la question des impacts potentiels du projet sur les courants, les houles, le transport de sédiments et les modifications de la morphologie des fonds et du littoral. Des modélisations numériques ont notamment permis d’apprécier les conséquences du projet sur l’évolution des habitats marins et littoraux et les risques littoraux (recul du trait de côte et submersion marine). Le profil de la digue a ainsi été optimisé pour réduire considérablement ces impacts.

Par ailleurs, la digue et les quais ont été rehaussés de 1,5 m par rapport au port existant, tenant ainsi compte des prévisions les plus défavorables de hausse du niveau de la mer à 100 ans.

Les enjeux écologiques

Les emprises terrestres et maritimes du projet, les nuisances potentielles du chantier (bruits terrestres et sous-marins, dragages) et de la future exploitation sont autant d’éléments susceptibles d’affecter directement ou indirectement les enjeux écologiques situés à proximité (habitats dunaires, flore protégée, oiseaux fréquentant le port et ses abords, colonie de phoques, habitats et espèces « Natura 2000 » …). Un inventaire faune, flore et habitats exhaustif a donc été mené sur plus d’une année afin de caractériser précisément ces enjeux, et de les prendre en compte dans la conception : méthodes de construction adaptées, zones de quiétude pour oiseaux, écohabitats pour la faune marine.

Le cadre de vie

Les espaces situés à proximité du port et des infrastructures de transports y menant sont notamment sensibles aux nuisances acoustiques et à la qualité de l’air. Des mesures et des simulations acoustiques ainsi que des expertises sur la qualité de l’air ont été menées afin d’apprécier les conséquences de l’augmentation du trafic routier et ferroviaire, mais aussi celle de l’éloignement d’une partie du trafic maritime dans le nouveau bassin.

 

À l’issue de l’Enquête Publique, un certain nombre de mesures d’atténuation, de compensation ou d’accompagnement ont été décidées, dont voici les plus significatives :

Mesures d’atténuation : 
  • Ajustement du plan masse pour réduire les impacts hydrosédimentaires, les besoins de dragage et l’emprise sur les milieux dunaires et espèces protégées.
  • Phasage précis des travaux dans le temps et dans l’espace pour limiter le dérangement des mammifères marins et oiseaux situés à proximité (période d’allaitement, nidification).
  • Préservation de zones favorables à la nidification des oiseaux sur les plates- formes portuaires pendant les travaux et l’exploitation du futur port.
  • Déplacement d’espèces végétales patrimoniales situées dans l’emprise du projet.
  • Mise en place d’un plan lumière adapté pour limiter la pollution lumineuse.
  • Mesures pour assurer des pratiques environnementales pendant le chantier.
  • Construction et consommation énergétique (performance environnementale des bâtiments).
Mesures de compensation :
  • Préservation.
  • Restauration.
  • Gestion écologique d’un site de compensation d’environ 20 Ha à fort potentiel écologique situé à proximité immédiate du projet.
 Mesures d’accompagnement : 
  • Suivi de la qualité des eaux littorales (sur 5 ans).
  • Suivi scientifique des espèces (sur 15 ans).
  • Site d’observation des oiseaux migrateurs et hivernants sur la future jetée.
  • Gestion écologique du domaine portuaire non aménagé.
  • Suivi de la qualité de l’air (station et modélisation).
  • Suivi du contexte sonore à proximité des zones sensibles.