La Société des Ports du Détroit, en tant que maître d’ouvrage, a pour obligation de vérifier que les normes de sécurité soient respectées ; pour les futurs usagers du port et pour les travailleurs.
Chaque salarié est donc accueilli par une demi-journée de formation pour s’assurer que les règles de base sont respectées, et au fur et à mesure des intervenants (sous-traitance par exemple), le maître d’ouvrage effectue des visites d’inspection commune (présentation des lieux, des cantonnements, des points de secours).
L’accès du chantier est réglementé et nécessite pour toute entrée sur le site un badge obtenu suite à une procédure notamment de vérification d’identité.
Pour les constructeurs, chaque entreprise du chantier dispose de ses propres services « prévention et sécurité » et les entreprises ont des obligations légales :
- fournir des Equipements de Sécurité Individuelle,
- établir les règles de sécurité à respecter,
- réaliser des actions de formations.
On mesure leur performance avec principalement deux chiffres :
- le taux de fréquence (le nombre d’accident(s) par heure travaillée),
- le taux de gravité (le nombre de jours d’arrêt consécutifs à chaque accident).
Avant le démarrage du chantier, la découverte d’engins militaires (obus, bombes) issus de la seconde guerre mondiale est un des risques identifiés. Ainsi, préalablement au démarrage des dragages et des terrassements, une campagne de sondages magnétiques a été réalisée. Celle-ci a permis de mettre en évidence des cibles magnétiques (donc les objets à base de métal) et d’aller les chercher avec des moyens appropriés, en l’occurrence une pelle blindée.
Évidemment, toutes ces cibles n’étaient pas des bombes. On a découvert une vieille ancre, des déchets métalliques mais aussi des obus. Les engins militaires sont ensuite pris en charge par des équipes de déminage qui se chargent de les rendre inoffensifs, soit en les désarmant, soit en les faisant exploser.
C’est un exemple type de la prévention indispensable au quotidien.